Les hommes qui aiment chasser
Ont découvert un nouveau gibier
Pourvu que vous soyez jeunes
Ils vous pourchassent à la moindre occasion

Ça s'appelle la chasse au jeune
Elle se pratique souvent aujourd'hui
Pourvu que vous soyez jeunes
On vous surprend en flagrant délit

Flagrant délit de jeunesse
C'est un péché plus sérieux que l'ivresse
Dans les rues faites attention
Ils vous piquent à la moindre occasion

La chevelure ou bien la silhouette
Ça leur suffit pour repérer la bête
Ils courent après comme après un lapin
Qui vient saccager leur joli jardin

On vous accuse de jeunesse
C'est un péché plus sérieux que l'ivresse
Vos habits et votre aspect
Vous rendent tous un peu plus suspect

En vérité je vous dis
Vous vivez tous en flagrant délit
Flagrant délit de jeunesse
C'est un péché plus sérieux que l'ivresse

En vérité je vous dis
Vous vivez tous en flagrant délit
En vérité je vous dis
Vous vivez tous en flagrant délit...

Y en a qui naissent
Dans les pays du drapeau
Au son des hymnes militaires
Et quand la troupe défile sous leurs carreaux
Ils ont l'âme guerrière

Mais pas moi
Mais pas moi
Je ne suis pas né militaire
Mais pas moi
Mais pas moi
Je suis le fils de personne

Y en a qui naissent avec dans leur berceau
Les milliards de leur père
On leur apprend que tout peux s'acheter
Les affaires, oui, sont les affaires

Mais pas moi
Non, pas moi
Je ne suis pas né milliardaire
Mais pas moi
Non, pas moi
Je suis le fils de personne

Y en a qui naissent
Dans le respect des lois
Ils veulent faire une belle carrière
Leurs paradis, c'est un bureau étroit
Dans un immense ministère

Mais pas moi
Non, pas moi
Je ne suis pas né fonctionnaire
Non, pas moi
Non, pas moi
Je suis le fils de personne

Non, pas moi
Non, pas moi
Je suis le fils de personne
Non, pas moi
Non, pas moi
Je suis le fils de personne

Oh ! Ma jolie Sarah
Combien de temps encore
Oh ! jolie Sarah
Attendrai-je ton corps ?

Si tu crois que je vais dépenser mes nuits blanches
Si tu crois que je suis un oiseau sur ta branche
Tu vis dans l'illusion
Car tout change et tout casse et tout passe et tout lasse
Le désir, le plaisir se diluent dans l'espace
Et tu n'auras plus rien
Non plus rien

Oh ! Ma pauvre Sarah
Tu m'as donné ton corps, ton corps
Oh ! pauvre Sarah
Merci, merci pour ton effort
Mais je vois dans tes yeux s'agrandir le brouillard
Et je sais que tu sais qu'il est déjà trop tard
Et c'est déjà la fin

C'est affreux, déplaisant, affligeant, désolant
Comme nous sommes tous victimes du temps
Mais je n'y suis pour rien

Oh! Sarah
Ma pauvre Sarah

Oh ! Ma pauvre Sarah
Tu m'as, tu m'as donné ton corps
Oui ton corps
Oh ! pauvre Sarah
Merci, pour ton effort, ton effort
Car tout change et tout passe et tout casse et tout lasse
Le désir, le plaisir se diluent dans l'espace
Et je n'y suis pour rien

C'est affreux, déplaisant, affligeant, désolant
Comme nous sommes tous victimes du temps
Mais je n'y suis pour rien
non pour rien

Car tout change et tout passe et tout casse et tout lasse
Le désir, le plaisir se diluent dans l'espace
Et je n'y suis pour rien
non pour rien

C'est affreux, déplaisant, affligeant, désolant
Comme nous sommes tous victimes du temps
Mais je n'y suis pour rien
non pour rien

Derrière la colline
Derrière les cheminées
Au-delà des nuages de fumée
Il y a une source
Qui distille du vin
Un vin plus enivrant
Que tous les vins

Si tu veux choisir
Si tu veux le goûter
Il te suffit de franchir la vallée
Ce n'est pas très loin
Ça ne te coûte rien
Il suffit d'oublier tes préjugés

Il faut boire à la source
Boire à la source
Boire à la source de la vie
Boire à la source
Boire à la source
Boire à la source de la vie

Déchire ton argent
Déchire tes papiers
Brûle tes vêtements et tes souliers
Ouvre grand tes bras et tu retrouveras
Le torrent de la vie qui coule en toi

(x3)
Il faut boire à la source
Boire à la source
Boire à la source de la vie
Boire à la source
Boire à la source
Boire à la source de la vie

Quand je suis arrivé dans ta ville
Je n'ai vu que toi dans la nuit noire
Et j'ai senti dans mon bas ventre
Comme une flamme
Une flamme qui m'a brulé toute la nuit

Je te veux, je t'aurai
Fille de la nuit
Je te veux, je t'aurai
Fille de la nuit

Je t'ai cherchée dans toute la ville
Cherchant ton visage dans le noir
Et j'avais dans la gorge
Serrée comme une boule
Une boule qui m'empêchait même de boire

Je te veux, je t'aurai
Fille de la nuit
Je te veux, je t'aurai
Fille de la nuit

Oh, j'échangerais toutes les filles
Pour te revoir (pour te revoir, oui, pour te revoir)
Je veux t'avoir

Je t'ai trouvée enfin dans la ville
Longue et blonde et nue sur ton lit noire
Et je t'ai déchirée
Comme une fleur fragile
Je t'ai eue et c'est ma plus belle victoire

Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit
Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit

Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit
Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit

Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit
Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit

Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit
Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit

Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit
Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit

Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit
Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit

Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit
Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit

Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit
Je t'ai eue, je t'ai eue
Fille de la nuit

Si tu pars la première
Je t'adresse ma prière
Si tu t'en vas la première
Ne me laisse pas en arrière

Je ne demande pas que tu sois belle
Ça m'est égal que tu sois infidèle
Ce que je réclame
C'est qu'avec toi tu m'emmènes

Si tu pars la première
A l'automne ou à l'hiver
Je t'adresse ma prière
Ne me laisse pas en arrière

Le jour, la nuit,
Au soleil ou à l'ombre
En plein juillet ou dans le froid décembre
Laisse-moi avec toi
Franchir l'ultime barrière

(Je ne sais pas quand la mort viendra)

Te prendre dans ses longs bras
Et où je serai ce jour-là

(Mais si je pars la première, tu sais)

Je t'adresse ma prière, tu sais
Emmène-moi avec toi

Ce que je réclame
C'est qu'avec toi tu m'emmènes
Le jour, la nuit
Au soleil ou à l'ombre
En plein juillet ou dans le froid décembre
Laisse-moi avec toi
Franchir l'ultime barrière

Emmène-moi avec toi
Le jour où tu t'en iras
Ne me laisse pas derrière
Si tu t'en vas la première

Le jour, la nuit,
Au soleil ou à l'ombre
En plein juillet ou dans le froid décembre
Laisse-moi avec toi
Franchir l'ultime barrière

Si tu pars la première
Ne me laisse pas en arrière
Si tu t'en vas la première
Ne me laisse pas en arrière

Pars la première
Ne me laisse pas seul
Pars la première
Ne me laisse pas seul

Si vous croyez que tout le monde
Prend des avions rouges et blancs... et blancs
Et qu'il y a des téléphones
Dans tous les appartements, oh oui
Allez un peu de l'autre côté
Voir comme vit l'autre moitié

Il y a encore des terrains vagues
Avec des gosses en salopette, oh oui
Il y a encore des trous dans la terre
Où les hommes cherchent du charbon, oh oui
Et qui pour pouvoir s'échapper
Apprendront un jour à boxer

Pas besoin de faire des kilomètres
Pour voir l'autre moitié
Détachez vos ceintures
Détachez vos ceintures de sécurité

Si vous croyez que toutes les femmes
Sont des hôtesses en rouge et blanc, oh oui
Qui vous servent des jus d'orange
En uniforme de commandant, oh oui
Oubliez les aéroports
Et jetez un coup d'œil dehors

Il y a encore des filles brunes
Qui traversent clandestinement
Les frontières de leurs républiques
Pour travailler illégalement
Il y a encore des passeurs d'hommes
Y a encore des esclaves blancs

Pas besoin de faire des kilomètres
Pour voir l'autre moitié
Détachez vos ceintures
Détachez vos ceintures de sécurité

Pas besoin de faire des kilomètres
Pour voir l'autre moitié
Détachez vos ceintures
Détachez vos ceintures de sécurité

Si vous croyez que tout le monde
Prend des avions rouges et blancs, et blancs
Et qu'il y a des téléphones
Dans tous les appartements
Allez un peu de l'autre côté
Voir comme vit l'autre moitié

L'autre moitié, oh oui
L'autre moitié
Comment vit l'autre moitié

La loi
Vous permet d'interroger
La loi
Vous permet d'emprisonner
La loi
Vous permet de condamner
La loi
Vous permet d'exécuter

Pourquoi n'aurais-je pas le droit
D'appliquer ma propre loi
Et d'y soumettre la fille
Qui m'obsède et qui me brise ?

Mais la loi
M'interdit de la frapper
La loi
M'interdit de l'enfermer
La loi

Car je hais son faux air d'innocente
Je hais ses deux mains de chirurgienne
Et je hais la douceur violente
Avec laquelle je suis devenu sienne

Faut il inventé la loi
Pour protéger ceux qui aiment ?
Pourquoi n'aurais-je pas le droit
De faire la justice moi-même ?

Mais la loi
M'interdit de l'étouffer
La loi
Elle m'interdit de l'étrangler
La loi
M'interdit de la tuer
La loi

Que j'aie tort ou raison
De vouloir t'aimer,
Qui leur donne le droit
À tous de nous juger ?

Les voici comme des chiens
Avec leurs yeux immondes
Ils ont décidé de partager le monde
Ils ont leur morale et moi, j'ai la mienne

Que j'aie tort ou raison
De vouloir t'aimer,
C'est à moi de choisir
Ils n'ont pas le droit
De nous déclarer la guerre
(x2)

Regarde-les dans leur robe de juge
Il paraît qu'ils veulent nous faire un procès
J'aimerais savoir au nom de quoi ils jugent
Et pourquoi leurs regards nous accusent
Ils ont leur morale et moi, j'ai la mienne

Que j'aie tort ou raison
De vouloir t'aimer,
C'est à moi de choisir
Ils n'ont pas le droit
De nous déclarer la guerre
(x2)

Où étaient-ils quand tu m'embrassais ?
Où étaient-ils quand je te touchais ?
Où étaient-ils quand je t'ai connue ?
S'ils t'avaient vue comme moi
Ils m'auraient cru

Que j'aie tort ou raison
De vouloir t'aimer,
C'est à moi de choisir
Ils n'ont pas le droit
De nous déclarer la guerre
(x2)

Dans un vieux sac
Que j'ai trouvé
Lorsque j'étais militaire
J'ai mis mes bottes et une paire
De lunettes fumées
Quatre mouchoirs
Un chandail noir
Et les lettres de mon frère
Qui est parti pour la guerre
Et qui n'est pas rentré

Je m'en vais prendre le train
A cinq heures demain matin, sans billet
Dans le dernier des fourgons
Qui sentira le charbon calciné

C'est ça la vie
Tant qu'il y aura
Des trains qui s'en vont trop loin
Je sauterai dans leur fourgon
Sans explication

Je m'en vais prendre le train
A cinq heures demain matin, sans billet, ouais
Dans le dernier des fourgons
Qui sentira le charbon calciné

Avec mon sac
Que j'ai trouvé
Lorsque j'étais militaire
Avec mes bottes et une paire
De lunettes fumées
Quatre mouchoirs, un chandail noir
Et les lettres de mon frère
Qui est parti pour la guerre
Que je n'ai jamais remplacé

Que je n'ai jamais remplacé {x3}